Législatives anticipées au Sénégal : un pari risqué pour le nouveau pouvoir ?
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Il est devenu le 24 mars 2024 le premier opposant, dans l’histoire du Sénégal, à gagner une présidentielle dès le 1er tour… Élu dans l’euphorie avec 54% des voix, Bassirou Diomaye Faye, après avoir fait campagne sur un programme de rupture, s’est retrouvé face à une Assemblée nationale dominée par les députés fidèles à Macky Sall, une assemblée où son propre parti, le Pastef, ne compte que 23 députés sur 165, et une quarantaine, si l’on ajoute ses alliés de la coalition Yewwi Askan Wi.
C’est donc sans surprise que le 12 septembre, dans une allocution à la télévision nationale, le président Diomaye Faye a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale et convoqué des élections législatives anticipées le 17 novembre.
Est-ce malgré tout un pari risqué que de dissoudre l’Assemblée ? Quel bilan tirer des 5 premiers mois au pouvoir du tandem Diomaye Faye-Sonko ? Chantre d’un panafricanisme de gauche qui a séduit la jeunesse sénégalaise, le Pastef est-il assuré de devenir le parti majoritaire, voire d’obtenir la majorité absolue en nouant des alliances pour ces législatives ?
Quelle va être la stratégie de l’opposition pour ces législatives ? Se retrouve-t-elle affaiblie à la suite de la dissolution de la coalition Benno Bokk Yakaar qui défendait depuis 2012 les couleurs de Macky Sall ? Comment les cartes vont-elles se redistribuer dans le paysage politique sénégalais ?
Avec :
- Maurice Soudieck Dione, professeur agrégé en Sciences Politiques à l’Université Gaston-Berger de Saint-Louis
- Moussa Diaw, professeur émérite de Sciences politiques
- Elgas, chercheur associé à l’IRIS, l’Institut de relations internationales, producteur de « Mémoire d’un continent » sur RFI et auteur de « Les Bons ressentiments. Essai sur le malaise post-colonial », paru en 2023 aux éditions Riveneuve.